Métiers en tension et difficultés de recrutement dans l’assurance

source : étude thématique de l’Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance présentée par l’analyste Michel Paillet.

Selon l’étude mentionnée, les entreprises d’assurances font face à des difficultés de recrutement pour certains postes. L’enquête réalisée auprès des responsables des ressources humaines indique que 40% des embauches dans le secteur de l’assurance sont soumises à des tensions. Cependant, il convient de noter que ces difficultés varient en fonction des métiers et des régions et que la concurrence devient plus intense avec d’autres secteurs pour des postes similaires.

La cartographie de l’étude révèle une diversité de postes et de territoires où les tensions de recrutement sont les plus fortes.

Si le secteur de l’assurance a toujours fait face à des tensions de recrutement pour certains postes, la situation apparue fin 2021 est d’une autre nature. Avec la transformation digitale de la décennie précédente, les entreprises ont déjà dû faire face à une pénurie chronique de compétences numériques. Désormais, les fonctions difficiles à pourvoir s’étendent à des activités traditionnelles telles que la vente sédentaire ou l’indemnisation des sinistres simples.

« Parmi les métiers qui rencontrent le plus de difficultés de recrutement figurent l’actuariat, les études techniques et les sciences des données, la vente itinérante, la gestion et l’indemnisation des sinistres standard et conventionnels, ainsi que la gestion de projets informatiques. Il est donc clair que ces difficultés ne se limitent pas aux fonctions liées à la data, aux systèmes d’information et à la transformation digitale que peuvent rencontrer d’autres secteurs d’activités en France, mais affectent également les fonctions opérationnelles au cœur des activités d’assurance. »

Alors que les directions des ressources humaines s’inquiètent de l’augmentation des efforts et du temps nécessaires pour recruter du personnel, la concurrence s’intensifie avec d’autres secteurs pour des postes similaires dans les fonctions support.

Pour l’Observatoire mentionné, l’étude sur les tensions sur le marché du travail est également une première.

Alors que ses travaux ont depuis longtemps éclairé les besoins et l’évolution du recrutement, la question de l’ajustement entre l’offre d’emplois et l’offre de compétences ne lui avait jamais été posée. Pour aborder ce nouveau sujet, l’Observatoire propose une démarche en quatre étapes.

Tout d’abord, une caractérisation du profil des nouveaux entrants dans le domaine du recrutement est réalisée, en examinant les évolutions au cours de la dernière décennie, les métiers qui recrutent, le nombre de personnes concernées, les territoires d’embauche, ainsi que les contrats de travail (CDI, CDD, alternance).

Ensuite, en combinant ces différentes dimensions, l’Observatoire identifie les segments où les difficultés de recrutement varient. Ces constats sont issus d’un recensement réalisé en mars/avril 2022 auprès des responsables du recrutement des entreprises de la branche.

La partie consacrée aux métiers en tension présente les résultats de cette enquête, en examinant les niveaux agrégés ainsi que les segments les plus spécifiques. Cette mesure des tensions appelle ensuite une analyse plus qualitative pour comprendre l’origine de ces problèmes.

Enfin, la section « Focus métiers » rend compte des constats du groupe de travail RH pour une sélection d’activités problématiques telles que la vente sédentaire, la vente itinérante, l’indemnisation des sinistres standard et conventionnels, la souscription et l’indemnisation des sinistres complexes ou contentieux, l’actuariat et les sciences des données, ainsi que la comptabilité.

Les recruteurs interrogés dans l’étude témoignent de la diversité des problèmes rencontrés et de leurs causes.

Les prochains mois permettront de déterminer dans quelle mesure la conjoncture actuelle contribue aux tensions de recrutement. Néanmoins, il est conseillé de considérer la période actuelle comme un test de résistance à grande échelle, mettant en évidence les mutations en cours et les éventuelles restrictions d’accès aux ressources pour les assureurs. Au-delà de chaque métier spécifique, trois questions transversales se posent en lien avec ces constats :

  1. Et si l’écosystème de l’assurance ne générait plus suffisamment de compétences techniques ?
  2. Et si l’assurance n’avait pas encore pleinement tiré les conséquences d’un recrutement de plus en plus tourné vers l’extérieur ?
  3. Et si les difficultés de recrutement impliquaient davantage la gestion des ressources en raison de leur rareté ?

Ces questions ouvrent des pistes de réflexion pour les entreprises et le secteur de l’assurance et ce, afin de trouver des solutions aux difficultés de recrutement rencontrées.

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